Le regard perdu sur l'horizon, je peine à simplement me repérer. Pourtant, je connais bien la Cité de Doln mais avec ma vision tronquée, je ne reconnais plus rien. Et le fait que je me retrouve aussi à peine plus grande qu'un petit chat ne m'aide absolument pas à m'y retrouver. Moi qui ai passé les 30 premières années de ma vie à taille humaine, devoir apprendre maintenant à apprivoiser au mieux ma nature de fée n'est pas ce qu'il y a de plus aisé.
Installée sur l'épaule de Tisdall, nous accompagnons notre Maître en direction du marché aux esclaves de la ville. Dame Arwen n'a plus besoin de mes services de dame de compagnie et Messire Undomiel ne cesse de se plaindre de mes erreurs récentes. Encore ce matin, je lui ai ramené un manteau de la mauvaise couleur après avoir manqué de renverser un vase déplacé depuis la veille. Pourtant, je fais de mon mieux, réellement. Mais il faut croire que ce n'est pas assez.
- Tu vas me manquer, Nayiu. "- Toi aussi, Tisdall. "
Quelques mots échangés, surement les derniers que nous partagerons. Après 15 ans de service en commun, cela aussi me fait un pincement au coeur. Je crois que je m'étais attachée à lui aussi, d'une certaine façon. Et c'est aux sons qui me parviennent que je devine notre arrivée au Marché aux esclaves.
Nous passons devant plusieurs étals avant que Messire Undomiel ne vienne discuter avec un premier marchand. Visiblement, la transaction ne l'intéresse pas alors, nous venons en voir un second, une femme en l’occurrence. Tisdall me dépose au sol pour me permettre de reprendre une taille humaine et permettre à cette dernière de mieux m'observer mais mon handicap ne lui échappe pas et elle aussi refuse la vente.
"- Je ne vaux donc vraiment plus rien ?" - Tu sais bien que c'est faux. "- Pourtant, tu le vois bien. Je peine même à simplement te suivre." - Alors laisse-moi te guider, une dernière fois.
L'aube d'un sourire s'étire sur mon visage tandis que sa main vient trouver mon bras pour me permettre d'avancer sans mal au milieu de la foule. Sans perdre notre Maître et sans trébucher. Mais Messire Undomiel n'apprécie pas ce geste trop familier à son goût aussi, je viens me contenter de leur emboîter le pas de mon mieux, en m'agrippant du bout des doigts à la manche de Tisdall. Heureusement, l'arrêt devant une nouvelle caravane m'offre un temps de répit bienvenue.
Dernière édition par Hana-Yuki Desanges le Dim 20 Oct - 15:58, édité 1 fois
Hanzo Morag
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Sujet: Re: Nouveau départ [Terminé] Mar 10 Sep - 21:01
Nouvelle compagnieHana-Yuki Desanges & Hanzo MoragL’étal s’étendait largement dans le marché. La caravane était la plus grande représentée ce jour-ci, et peu d’autres confrères de l’Ogre avait fait le déplacement jusqu’à Doln ce jour-ci. Les bêtes paissaient à l'abreuvoirs, un peu débarassées de leurs charges, les esclaves vaquaient à leurs occupations sans jamais trop s'éloigner - Les confrères avaient tendance à considérer qu'un esclaves pouvait être punis de tous les marchands sans raison - et pour la plupart, ils profitaient de la halte pou réparer ou ravitailler la caravane en prévision du voyage à venir, avec la supervision d'un employé qui faisait office d'intendant.
Hanzo bailla. La nuit dernière avait été agitée, car il avait rendu visites à deux gentes dames qui ne l’avait pas laissé partir si facilement de leurs draps. Il n’irait jamais s’en plaindre, les demoiselles de Doln ont un petit côté coquin et l’une d’elle avait du mordant. Mais aujourd’hui, les clients se faisaient rares, maintenant que dix de ses meilleures marchandises avait été vendues. Il pourrait se rendre dans le quartier le plus pauvres, et proposer des contrats à de pauvres bougres sans le sou et sans avenir. Mais avec les vapeurs de narguilé qui lui passaient dans les poumons, il était plus enclin à somnoler sur sa méridienne.
Mais il se reprit vite. Hanzo avait une bonne mémoire des visages, et s’il ne reconnu pas les traits des esclaves qui le suivait, le visage du Messire Undomiel n’avait pour ainsi dire pas changé du temps où il commerçait avec Hanabi Morag, la grand-mère du marchand d’esclaves, dont il avait hérité la caravane. Saluant respectueusement l’elfe quand il approcha la caravane, Hanzo posa son narguilé pour ne pas l’incommoder par la fumée.
Cela fait bien longtemps, Messire Undomiel. Il est un peu tard pour trouver les meilleurs éléments à vendre, mais il m’en reste toujours. Puis-je vous aider, peut-être ?
Ses bras passés dans ses manches pour cacher ses mains, il n’aurait pas serré la main d’un elfe en sachant leur répulsion pour sa race. Son grand corps s’inclina jusqu’aux épaules de l’elfe mais il ne donnait pas vraiment l’impression de se rabaisser face au maître d’esclaves. Son sourire n’était pas exagéré et sa posture restait calme. Un parfait commerçant connaissant son client.
Il avisa rapidement les deux esclaves à sa suite. Deux, même s’il crut d’abord qu’il n’y en avait qu’un. La seconde, en retrait, n’avait pas les yeux normaux. Ils ne semblaient pas animaux, plutôt mutilés. Hanzo savait que l’elfe se procurait toujours en priorité chez les Morag pour avoir des esclaves de qualité. Il se demanda comment il pouvait être en possession d’un esclave en si piteux état. L’avait-il punie ? L’esclave s’était-elle infligée ça elle-même ? Avait-elle été attaquée ? Mais une chose était sûre : l’objet de l’esclave était un bracelet avec les armoiries de la famille ogre. C’était la marque d’un esclave de Dame Hanabi, à n’en pas douter.
A moins que vous ne rencontriez des problèmes avec une marchandise que vous a vendu ma prédécesseure ?
Ce dont il doutait. Hanabi Morag s’était retirée du marché il y a quinze ans. Largement le temps pour cette esclave de donner parfaite satisfaction. :copyright: 2981 12289 0
Hana-Yuki Desanges
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Sujet: Re: Nouveau départ [Terminé] Mar 10 Sep - 22:00
Nouveau départ
Hana-Yuki Desanges & Hanzo Morag
Septembre 2019 - Doln
Cela fait bien longtemps, Messire Undomiel. Il est un peu tard pour trouver les meilleurs éléments à vendre, mais il m’en reste toujours. Puis-je vous aider, peut-être ?
La voix est profonde et grave. Elle semble venir de plus haut aussi. Mon visage se tourne vers cette dernière mais peine à vraiment saisir la silhouette qui se dessine. On dirait l'ombre d'un meuble imposant. Tisdall avance un peu son bras, me faisant avancer d'un pas de plus pour me rapprocher de lui mais surtout m'éviter de rester trop dans le passage. Et si je sens un regard appuyé sur moi, je suis incapable de le rendre, encore en train de chercher à comprendre l'origine de cette stature si impressionnante.
A moins que vous ne rencontriez des problèmes avec une marchandise que vous a vendu ma prédécesseure ?
- Nous pouvons dire cela ainsi. Bien que cette esclave nous ai parfaitement servi depuis son acquisition, ma fille n'en a aujourd'hui plus l'usage du fait de son prochain mariage. Quand à ma propre suite, elle ne saurait s'encombrer d'un élément certes de valeur, mais à présent clairement défectueux.
Même si je sais tout cela, l'entendre de la sorte me blesse. Jamais je n'ai eu à être reprise par mes Maîtres, mon travail a toujours été au minimum à la hauteur de leurs attentes, si ce n'est supérieur. J'étais prête à sacrifier ma vie pour protéger Dame Arwen et finalement, j'en viens à me demander s'il n'aurait pas été préférable que le feu me dévore tout entière au lieu de ne consumer que mes pupilles.
Je sens une pression sur mes doigts qui me fait lâcher un soupir discret. Oui, je sais. Même sans voir clairement, je dois garder la tête haute et le regard levé. Merci Tisdall. Alors, ma respiration prise, je viens me tenir plus droite, retrouvant une prestance plus digne de mon rang et de ma valeur. Même déficiente, je reste une bonne esclave.
- Je n'ai guère envie de perdre du temps inutilement. Si cette esclave ne nous est aujourd'hui plus d'aucune utilité, je ne doute pas qu'elle pourrait trouver preneur auprès de certaines familles ou autres commerces moins regardants. Mis à part ce léger souci de vue, elle reste en parfait état et tout à fait obéissante. N'est-ce pas ?
"- Oui, Messire Undomiel."
Hanzo Morag
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Sujet: Re: Nouveau départ [Terminé] Mer 11 Sep - 1:17
Nouvelle compagnieHana-Yuki Desanges & Hanzo MoragHanzo écouta l’Elfe, la main ramenée contre ses lèvres dans une posture de réflexion.
Nous pouvons dire cela ainsi. Bien que cette esclave nous ait parfaitement servi depuis son acquisition, ma fille n'en a aujourd'hui plus l'usage du fait de son prochain mariage. Quant à ma propre suite, elle ne saurait s'encombrer d'un élément certes de valeur, mais à présent clairement défectueux.
Mes félicitations pour votre fille. Voyons donc cette esclave.
Les yeux d’Hanzo parcoururent le visage perdu de la jeune femme que l’autre esclave présentait en reculant d’un pas. Elle était mignonne. Même si elle ne servait plus comme une dame de compagnie, il était toujours possible d’en faire une prostituée ou la confiner à une tâche ingrate. En plus, elle était assez disciplinée pour ne pas s’offenser du langage de son maître. Un peu d’éducation supplémentaire devrait facilement venir à bout des dernières traces de son estime de soi.
Je n'ai guère envie de perdre du temps inutilement. Si cette esclave ne nous est aujourd'hui plus d'aucune utilité, je ne doute pas qu'elle pourrait trouver preneur auprès de certaines familles ou autres commerces moins regardants. Mis à part ce léger souci de vue, elle reste en parfait état et tout à fait obéissante. N'est-ce pas ?
Oui, Messire Undomiel.
Hanzo sourit. Petite voix mais bonne élocution. Il tendit la main vers l’esclave, regardant l’Elfe.
Vous permettez ?
Avec l’accord du maître, Hanzo s’avança vers l’esclave. Il n’était pas facile pour ce grand corps de se pencher vers celui ridicule – à ses yeux – de la femme. Il le fit pourtant avec une agilité insoupçonnée quand on observait sa stature. Les genoux pliés pour être un peu plus à la hauteur des yeux blancs de la marchandise, il passa sa main sur sa tête, observant ses réactions au toucher. Surprise, elle se laissa néanmoins faire. Hanzo sourit. Bonne petite.
Les cheveux étaient propres, sans pellicule ni poux qui se seraient vus sur la peau du marchand d’esclaves. Son pouce passa sur un front sans fièvre derrière les oreilles sans saleté et claquèrent tout près. Elle entendait et repérait bien les sons. Mais elle ne suivait pas bien l’index qu’il lui mit devant les yeux, ou lentement. Ses dents ne présentaient pas de caries, et ses cicatrices ne cachaient pas de maladies de peau. Sa gorge ne présentait pas d’enflements ou de blessures. Les mains de l’Ogre palpèrent ses bras, frêles mais pas anorexiques, ses épaules n’opposaient à sa force aucune résistance, et même le réflexe de l’équilibre n’aurait pas suffit pour l’empêcher de vaciller, rattrapée par le marchand avant même que ses pieds ne bougent réellement du sol. Ses mains n’avaient pas servi à des corvées qui les auraient abîmées, elles étaient blanches et douces comme des mains d’enfant.
L’Ogre se baissa tout à fait en adressant quelques questions, à l’esclave plutôt qu’au maître, plus parce qu’il voulait vérifier sa réactivité.
Tu sais lire, écrire et compter ? Du moins, tu savais le faire avant de perdre la vue ? Quelles sont tes compétences ? As-tu prêté allégeance à un Dieu ? Sais-tu te servir de la magie ? De quand date la perte de tes yeux ?
Ses mains s’affairaient à palper ses jambes pour détecter un pied bot ou un défaut de maintien, mais comme tous les esclaves d’apparat, sa posture était bien droite, très différente des figures courbées ou voûtées des esclaves de basses besognes. Ses pieds étaient aussi fins et fragiles que ses mains, preuves qu’elle était toujours chaussée et ne marchait pas beaucoup. Pas assez pour avoir des cals au moins. Il écoutait les réponses et enchainait sans sourciller.
As-tu déjà été utilisée sexuellement ? As-tu des cicatrices sur le corps ? Tu as une bonne hygiène ? Tu n’as pas de maladies ou d’infections ?
Il se redressa pour observer la jeune femme. Elle semblait trop jeune pour une femme vendue par sa grand-mère. Ça lui sautait aux yeux depuis un moment, mais il ne savait pas si elle était vampire, ou fée. Avec un maître Elfe, qu’elle soit vampire serait très problématique. Mais si c’était une fée… :copyright: 2981 12289 0
Hana-Yuki Desanges
Messages : 34 Age : 36
Sujet: Re: Nouveau départ [Terminé] Mer 11 Sep - 14:30
Nouveau départ
Hana-Yuki Desanges & Hanzo Morag
Septembre 2019 - Doln
Après avoir reçu l'accord de mon Maître, l'ombre s'approche avant de m'envelopper toute entière. Sans source de lumière, je peine d'autant plus à repérer ce qu'il se passe. Je sursaute un peu en sentant une main immense venir passer sur ma tête avant de mieux comprendre la nature du Marchant. Vu la taille et ce que je perçois de son gabarit, il doit s'agir d'un ogre.
Simplement debout, je laisse le marchand venir m'inspecter et ce faire une idée de mes capacités. Est-ce d'avoir la vue si réduite à présent qui rend chacun des contacts sur ma peau plus marqué ? Je ne sais pas trop mais une chose est sure, l'ogre ne laissera rien au hasard. Dentition, vision, ouïe, corpulence, état des cheveux ou de la peau, son examen est plus méticuleux. Et d'entendre soudain sa voix résonner à ma hauteur me surprend un peu avant que je ne vienne lui répondre, le plus naturellement possible.
Tu sais lire, écrire et compter ? Du moins, tu savais le faire avant de perdre la vue ? Quelles sont tes compétences ? As-tu prêté allégeance à un Dieu ? Sais-tu te servir de la magie ? De quand date la perte de tes yeux ?
"- Oui, Seigneur Marchand. Même si actuellement la lecture et l'écriture me sont plus difficile, je n'ai aucun souci avec le calcul mental. J'ai reçu une éducation de Dame de compagnie mais je sais également monter à cheval, gérer une intendance, chanter, danser et jouer de la musique en plus de savoir mener à bien les tâches domestiques basiques. Je suis liée à Sayris depuis prêt de 15 ans. Je sais maîtriser les dons du Dieu de l'Air de façon simple mais sure. Pour mes yeux... cela fait à peine 2 mois, je crois..."
Pas que je veuille lui mentir mais en raison de mes blessures et de leurs répercussions, sans oublier les soins que j'ai du recevoir, j'ai un peu de mal à bien me repérer dans le temps cet épisode. Mais la fête à eu lieu début juillet, ça je m'en souviens parfaitement et Messire Undomiel acquiesce également à mes paroles.
As-tu déjà été utilisée sexuellement ? As-tu des cicatrices sur le corps ? Tu as une bonne hygiène ? Tu n’as pas de maladies ou d’infections ?
"- Cela m'est déjà arrivée, en de rares occasions, oui. Les seules marques présentes sur mon corps font suite à l'incendie qui a atteint mes yeux. Aussi, je ne saurais vous dire exactement où elles se trouvent mais je sais qu'il demeure des traces de brûlure sur ma peau. Aucun de mes Maîtres ne s'en est jamais plaint. Pas à ma connaissance, Seigneur Marchand. "
Un raclement de gorge de la part de Messire Undomiel et je viens réactivé mon glamour, que j'avais laissé inactif le temps de laisser le Marchand faire son examen de ma personne. Je sais que mon Maître a horreur de ce qui n'est pas parfait et de voir les stigmates de cet incident bien visible sur mon visage lui déplaît terriblement. Aussi, étant toujours sa propriété, je viens aussitôt obéir à son ordre.
Je devine le mouvement de l'ogre devant moi, l'ombre se faisant plus lointaine tout en se montrant plus imposante. Mon regard approximatif reste levé mais ne sait pas trouver de point d'accroche précis, se contenant de fixer un horizon flou et désespérément gris.
- Qu'en pensez-vous donc, à présent ?
Hanzo Morag
Messages : 32 Age : 39
Sujet: Re: Nouveau départ [Terminé] Ven 13 Sep - 0:00
Nouvelle compagnieHana-Yuki Desanges & Hanzo MoragLa petite voix s’éleva, que l’Ogre écoutait avec la même attention que celle qu’il employait à l’ausculter. Obéissante, succincte, elle donnait tout de même des détails intéressants.
Oui, Seigneur Marchand. Même si actuellement la lecture et l'écriture me sont plus difficile, je n'ai aucun souci avec le calcul mental.
Difficile ? Tu peux toujours lire et écrire ?
J'ai reçu une éducation de Dame de compagnie mais je sais également monter à cheval, gérer une intendance, chanter, danser et jouer de la musique en plus de savoir mener à bien les tâches domestiques basiques.
Hanzo hocha la tête. Un minimum attendu d’un esclave d’apparat mais si elle jouait et chantait une musique agréable, elle ne serait jamais sans emploi. Beaucoup de maîtres aiment faire chanter leurs esclaves pour le pur plaisir de montrer qu’ils ont toute autorités sur leurs valetailles.
Je suis liée à Sayris depuis près de 15 ans. Je sais maîtriser les dons du Dieu de l'Air de façon simple mais sure.
Pas d’accident à déplorer, donc, sauf peut-être le dernier en date. Pas de chance, avec Naëlyane, elle aurait pu s’en sortir un peu mieux.
Pour mes yeux... cela fait à peine 2 mois, je crois...
Mh, il faudra t’adapter à ce handicap si tu veux un jour resservir.
Ce n’est pas impossible. Le braille et les technologies de lectures existent, mais ils sont onéreux. Elle pourrait aussi se cantonner à la danse et à la musique, qui peut s’apprendre à l’oreille et au toucher. Mais ça reste nettement moins vendeur qu’une esclave avec ses deux yeux fonctionnels.
Cela dit, elle a une expérience de base si elle doit changer d’utilité. C’est toujours bon à prendre. Les vierges se revendent toujours bien à certains clients qui aiment déflorer leurs esclaves, mais en majorité, une femme d’expérience est toujours préférée aux vierges effarouchées.
Quand le maître tousse et qu’elle remet son glamour Hanzo ne l’entend pas de cette oreille. Comment juger d’une esclave qui se couvre.
Non, non ! Au contraire, défais tout ton glamour. Je veux te voir complètement telle que tu es.
Et le marchand n’est pas déçu. Une Fée. C’est une fée. Une fée, sage, et docile, et jolie même sans glamour, et… Il la veut ! Dans la caravane, Julian et l’intendant lèvent les yeux au ciel, les gardes ricanent, et les esclaves sont surpris de voir s’afficher sur le visage du Marchand un sourire triomphant.
Qu'en pensez-vous donc, à présent ?
Hanzo ne détourna pas les yeux de l’esclave. Il remit ses bras croisés dans ses manches, faisant un signe de tête à un esclave de s’approcher. Il apporta une table et de quoi écrire pour rédiger la transaction.
Je vous l’achète, Messire Undomiel. Votre prix sera le mien.
Son sourire passa vers l’Elfe, rempli d’une gratitude pour le maître que celui-ci ne devait pas comprendre.
Sujet: Re: Nouveau départ [Terminé] Sam 14 Sep - 10:43
Nouveau départ
Hana-Yuki Desanges & Hanzo Morag
Septembre 2019 - Doln
Difficile ? Tu peux toujours lire et écrire ?
"- Oui, Seigneur Marchand."
Si les lettres sont assez grosses et bien dessinées, je parviens sans mal à les assembler mais avec ma vision trouble, en différencier certaines en manuscrite est un véritable calvaire. Pour l'écriture, comme cela vient de moi, je me contente d'écrire gros, pour compenser. Je laisse l'Ogre finir son examen minutieux de ma personne avant d'entendre mon Maître et de venir lui obéir aussitôt, sans même y réfléchir.
Non, non ! Au contraire, défais tout ton glamour. Je veux te voir complètement telle que tu es.
"- ... Bien, Messire. "
Un instant de surprise et puis l'autorisation donnée par Messire Undomiel, je viens donc laisser mon glamour disparaître. En plus des marques qui viennent ainsi se révéler sur ma peau, ma taille réelle et et mes ailes apparaissent également. Cependant, je ne reste pas longtemps en vol à hauteur humaine, préférant venir me poser au sol. Je n'ai pas du tout l'habitude de voler depuis que ma vue a changé alors je ne me sens pas en sécurité en l'air.
Je vous l’achète, Messire Undomiel. Votre prix sera le mien.
S'il y a bien une phrase à laquelle personne ne s'attendait, je crois bien que c'était celle-ci. Pas de négociation de la part du marchand lui-même ? Tisdall s'est baissé pour me permettre de venir m'asseoir dans sa paume avant de se relever et éviter que je ne fasse bousculer car déjà, cela bouge autour de moi. Une table apparaît déjà ainsi que de quoi noter. Il est donc vraiment sérieux ?
Elle est exactement ce que je recherche en fait. Quel est son nom ?
- Hana-Yuki Desanges.
Et les deux hommes commencent déjà à discuter de mon achat. De mon côté, j'hésite à venir reprendre taille humaine mais pour l'instant, je crois que je me sens plus en sécurité dans la main de mon camarade. Dont je sens aussi l'émoi. Oui, même si c'était là but de notre venue, je crois que cela nous secoue un peu. Cette vente sera une bonne chose pour moi mais j'ai aussi un pincement au coeur en sachant tout ce que je vais quitter. Mine de rien, c'est la plus grande partie de ma vie que je laisse derrière moi.
Je ne suis pas réellement les discussions entre mon acquéreur et mon vendeur, venant simplement profiter une dernière fois de ce que ma vue me permet de percevoir de Doln. Les marchands sont des nomades alors ce sera aussi une nouvelle vie à laquelle je devrais m'habituer. Mes doigts se serrent un peu sur le doigt de mon camarade esclave qui me glisse quelques informations sur ma transaction. Même abîmée, j'ai encore plus de valeur que je ne l'aurais pensé.
Une dernière signature, un dernier crissement sur le papier et ma vente est enfin scellée. Cette fois, je peux le dire : Mon service auprès de la famille Undomiel est bel et bien terminé.
Hanzo Morag
Messages : 32 Age : 39
Sujet: Re: Nouveau départ [Terminé] Dim 15 Sep - 16:34
Nouvelle compagnieHana-Yuki Desanges & Hanzo MoragPour beaucoup, c’est une stupide erreur de dire qu’un bien nous intéresse autant quand on veut l’acheter, avant d’avoir fixé le prix, et surtout pour un marchand. Mais Hanzo ne l’achetait pas en tant que marchand. Le contrat se fit entre l’Elfe et l’Ogre, et non avec le marchand. Hanzo n’appliqua pas le sceau de sa caravane mais bien le sien, propre, pour sceller l’accord et l’intendant s’étonna qu’il ne vienne pas prendre les pièces dans le coffre qu’il gardait, mais de le voir en prendre de sa propre bourse pour payer l’esclave au prix d’une valide. Un gâchis mais c’était l’argent d’Hanzo, il en faisait ce qu’il voulait.
Pour un homme d’affaires aussi rapace, ce fut tellement inattendu que toute la caravane suivit des yeux la transaction. L’Ogre ne s’en préoccupait pas, scellant l’accord et venant récupérer le bracelet d’acier, mais refoulant l’esclave venu lui apporter le coffre où reposaient tous les objets de lien. Il le garda dans la main et salua respectueusement l’Elfe en récupérant des mains de l’esclave la petite fée toujours à sa taille naturelle. Hana-Yuki Desanges. Le nom le fit sourire, mais plus encore, il devrait lui trouver un petit surnom attachant.
Une fois l’Elfe et l’autre esclave parti, Hanzo retourna à sa méridienne, toute son attention portée sur sa nouvelle acquisition. Il s’assit, mais sans un regard pour le reste, il tapota d’un doigt la petite tête de la fée.
Je suis Hanzo Morag. Visiblement tu as été une esclave de ma grand-mère car c’est elle qui t’a vendue. Les bracelets comme objet de lien sont sa marque de fabrique. Si j’avais su qu’elle avait un jour vendu des fées, je lui en aurais acheté !
La vieille femme n’aimait pas spécialement l’attrait de son petit-fils pour les esclaves fée, mais les critères du marchand n’avaient jamais été remplis par les esclaves qu’on lui proposait. Les fées esclaves n’étaient pas rares, mais les ailes de mouches ou de scarabées dégoûtaient l’Ogre, et les autres spécimens étaient souvent trop vieux pour lui survivre longtemps. Hana-Yuki avait de jolies ailes, elle était même jolie en général et surtout, elle avait presque le même âge que lui.
Hana-Yuki, te voilà mon esclave. Tu n’es plus à vendre, tu m’appartiens personnellement. Tu seras une fée de compagnie, et j’insiste, une fée.
Il avait un sourire immense rien qu’à en parler.
J’ai toujours trouvé la taille des fées ridiculement adorable ! On vous croirait des poupées miniatures ! Tu es mal-voyante, mais ce n’est pas un problème, pour moi. A vrai dire, je ne sais pas encore à quoi tu serviras, ou même si tu serviras à quelque chose. Sans doute qu’à part me distraire, tu ne feras rien de plus. Tu peux t’exprimer librement, prendre l’apparence qui te convient, vaquer aux occupations qui te siéent mais je veux que tu gardes ta taille de fée.
Hanzo pinça délicatement la manche minuscule de la fée.
Il faudra te changer, la mode elfe n’est pas franchement adapté aux voyages. Je vais demander aux femmes de la caravane de t’accompagner en ville pour trouver de quoi t’habiller et aller aux bains publics.
Comme une illumination, Hanzo sembla avoir trouve une solution à la question du nom.
Je vais t’appeler Nayiu !
On entendit un bruit d’ailes, qui venait de l'intendant, qui s’était frappé la tête avec sa patte, si fort que ses plumes avaient soufflé la page du livre devant lui. Les esclaves souriaient et les employés riaient bas tandis que l’homme chouette hululait en levant ses yeux noirs au ciel.
Tu ne vas pas devenir gaga, chef ? C’est une fée, à la bonne heure ! De là à commencer les petits noms et les attentions, ça va vite être ridicule !
Hanzo souleva Nayiu jusqu’à son épaule pour qu’elle s’y installe. Les mains libres, il s’occupa de mettre à son poignet le bracelet lié à son esclave, un geste lourd de sens, par lui qui contrairement aux autres marchands, ne portait jamais les objets de lien de ses marchandises sur lui, les laissant dans le coffre. Il en aurait le droit, mais il ne punissait jamais ses esclaves avec l’objet de lien, c’était inutile. Nayiu était à lui, et porter son objet de lien prenait ainsi tout son sens.
Ce n’est pas une fée, c’est ma fée ! Elle est à moi, et j’interdis d’ores et déjà quiconque de l'utiliser ou de lui faire le moindre mal. Je suis le seul à pouvoir lui donner des ordres, et à pouvoir la punir, si besoin. C’est clair ?
Un murmure affirmatif flotta dans le camp et Hanzo acquiesça à la réponse.
Sujet: Re: Nouveau départ [Terminé] Dim 15 Sep - 19:15
Nouveau départ
Hana-Yuki Desanges & Hanzo Morag
Septembre 2019 - Doln
Le contrat signé, le sceau appliqué et l'argent payé et le bracelet de lien ayant changé de main, c'est à mon tour de venir rejoindre mon nouveau Maître. Et bêtement, je ressens un léger pincement au coeur en abandonnant la main de Tisdall. Celle de l'Ogre est drôlement plus grande à mes yeux même défaillants, c'est surprenant. Déjà, j'entend les pas de Messire Undomiel s'éloigner et si je tourne la tête pour les observer disparaître, je ne devine qu'à peine sa silhouette et celle de mon ancien camarade disparaître parmi la foule présente. Par contre, le mouvement sur ma tête me fait presque vaciller, ramenant aussitôt toute mon attention sur mon nouveau possesseur.
Je suis Hanzo Morag. Visiblement tu as été une esclave de ma grand-mère car c’est elle qui t’a vendue. Les bracelets comme objet de lien sont sa marque de fabrique. Si j’avais su qu’elle avait un jour vendu des fées, je lui en aurais acheté !
"- Vous êtes de la famille de Dame Hanabi ? "
Alors là, je crois que c'est bien la dernière chose à laquelle je me serais attendue. Je viens d'être achetée par le petit-fils de ma propriétaire première. Pour le coup, je sens mon sourire revenir. Je n'ai pas passé tant de temps que cela au service de Dame Morag mais j'en garde des souvenirs agréable. Un femme avec un fort caractère mais juste et impliquée. Une personne que j'appréciais malgré mon jeune âge et à qui je dois beaucoup. C'est d'elle que je tiens mon éducation après tout.
Hana-Yuki, te voilà mon esclave. Tu n’es plus à vendre, tu m’appartiens personnellement. Tu seras une fée de compagnie, et j’insiste, une fée.
"- Bien, Messire. "
Une fée, vraiment ? Voilà qui ne va pas ma faciliter la tâche. Je n'ai jamais eu l'habitude de rester sous cette apparence et encore moins depuis mon accident alors j'avoue me sentir un peu inquiète à cette idée. Mais les ordres du maître sont indiscutables alors je m'y plierais. Surtout que visiblement, je n'aurais pour le moment pas grand chose d'autre à faire que d'être juste... une fée. Cela va me faire drôle.
Il faudra te changer, la mode elfe n’est pas franchement adapté aux voyages. Je vais demander aux femmes de la caravane de t’accompagner en ville pour trouver de quoi t’habiller et aller aux bains publics. Je vais t’appeler Nayiu !
Un grand sourire vient se peindre sur mon visage en entendant ses mots. Il a exactement les mêmes qu'elle. Dame Morag aussi m'avait appelé ainsi en découvrant la complexité du prénom choisi par ma mère. Et de revivre ainsi ce souvenir me met du baume au coeur avant que je ne sursaute, surprise par le son étrange qui résonna soudain.
Tu ne vas pas devenir gaga, chef ? C’est une fée, à la bonne heure ! De là à commencer les petits noms et les attentions, ça va vite être ridicule !
Ce n’est pas une fée, c’est ma fée ! Elle est à moi, et j’interdis d’ores et déjà quiconque de l'utiliser ou de lui faire le moindre mal. Je suis le seul à pouvoir lui donner des ordres, et à pouvoir la punir, si besoin. C’est clair ? Tu as entendu, Nayiu ?
"- Oui, Maître. Il sera fait selon vos ordres. "
Aprésent assise sur l'épaule du marchant, je devine davantage la silhouette de l'intendant. Oh, un oiseau ? Cela expliquerait le son proche des plumes que j'avais cru reconnaître. Et je ne peux m'empêcher d'être étonnée du peu de réaction du seigneur marchand à l'égard de son esclave. Il ne le punit pas pour ses remarques? J'en suis à la fois soulagée et un peu perdue. En tout cas, il semble drôlement écouté par sa caravane, c'est impressionnant vu de ma position et de ma petite taille.
Maintenant que mon maître à bien mis les choses au point, il vient me confier aux femmes de la caravane afin que je sois préparée pour le voyage. Passer ainsi de main en main me fais réellement étrange même si je dois bien reconnaître que ce mode de déplacement m'est bien plus simple que la marche. Nous commençons donc par passer par les bains publics ou je viens reprendre une taille humaine afin de permettre aux femmes de s'assurer de mon état et de m'aider un peu. Rien que pour s'occuper de mes cheveux, cela reste plus aisé. Et une fois propre et coiffée, je reprends ma taille de fée pour venir trouver de quoi m'habiller.
Les femmes sont pleines de conseils avisés et je les suis de mon mieux. Les tenues de voyage sont vraiment différentes de ce que j'ai l'habitude de porter. Plus pratique et légère, elles sont aussi plus couvrantes. Les matériaux aussi sont différents, les soies et autres satins peu adaptés aux rigueurs des transports. Je suis pourtant surprise de les voir toujours agrémenter mes tenues plutôt sommaire d'au moins un accessoire comme un petit nœud supplémentaire, un ruban pour mes cheveux ou encore un petit sac assorti à mes chaussures. Aucun détail n'est laissé au hasard par ces dernières.
Ma nouvelle garde robe enfin complète selon les dires des femmes, nous venons donc rejoindre la caravane ou je viens être remise à mon nouveau Maître. Je laisse ce dernier venir m'examiner de nouveau et valider ma nouvelle apparence avant de venir oser l'interroger.
Sujet: Re: Nouveau départ [Terminé] Lun 16 Sep - 21:02
Nouvelle compagnieHana-Yuki Desanges & Hanzo MoragSatisfait de la réponse de la petite fée, Hanzo repart à ses occupations après avoir confié Nayiu à une garde de la caravane, Schrizka, l’une des rares à ne pas être esclaves et la seule « libre » à être une femme. Il n’attends pas vraiment de la guerrière qu’elle ait un sens du style très poussé mais pour l’heure, ce n’est pas important. Nayiu devra sans doute se fier d’abord aux instructions des autres pour savoir comment se vêtir durant le voyage, avant de deviner par elle-même la tenue la plus adéquate quand ils traverseront telle ou telle région.
Les hommes aussi iront aux bains avant le voyage. La caravane partira pour plusieurs jours et à part une toilette sommaire, il ne leur sera pas donné l’occasion de se laver avant la prochaine ville. Quarante à soixante personnes vivant chaque jour l’effort de la marche et la chaleur du soleil, ça ne sentira plus très bon en quelques jours. Autant commencer avec les parfums de savon et les garder le plus longtemps possible.
Planifiant les ressources dont ils auraient besoin, le marchand s’autorisa un détour par les marchands de confections féeriques, avec peu de choix mais au moins le nécessaire dont il avait besoin. Encore une fois, l’intendant léva les yeux aux cieux, mais il ne dit rien. Les derniers achats de vivres et de cordages pour la caravanes sont rapidement intégrés dans la charrette de nourritures et bientôt, tout est prêt. Ils pourront partir à l’aube.
Hanzo est bien content de récupérer la fée propre et changée. Ses vêtements ne sont pas luxueux, mais ils mettent en valeur la petite personne qui les porte, et fort heureusement, Schrizka n’a pas été la seule à s’occuper de la demoiselle.
Ça te va bien, un peu sommaire, mais nous verrons ça plus tard. Pour le voyage, ce sera suffisant.
Il reposa la fée sur son épaule, gardant ainsi les mains libres. Debout dans sa roulotte, la plus grande et riche de la caravane, il avait déjà commencé à organiser une étagère basse près d’un bureau soudé au mur. L’espace de travail était séparé de la chambre de l’Ogre mais il donnait sur le petit salon où il ne manquait que la méridienne et une kitchenette dont les placards sentaient les agrumes et les épices, et étaient remplies des viandes réservé au marchand.
Il avait répondu sans marquer d’hésitation, mais après une seconde, il ajouta.
Chacun dans la caravane est libre de m’appeler comme il l’entend. Je n’ai pas de titre ou de prestige à avoir pour mes hommes ou ma marchandise. Je ne pense pas en avoir pour mes esclaves, quoique tu sois la première qui soit vraiment à moi. Les esclaves de mon père m’appelaient jeune maître, mais j’ai toujours trouvé que ça sonnait hypocrite, et à juste titre. La majeur partie des esclaves haïssent les marchands d’esclaves. Je préfère savoir en général comment ils me voient. Mon intendant par exemple m’appelle « patron », même si techniquement ce n’est pas un employé. Il me voit comme un décisionnaire, au-dessus mais pas tout à fait un Maître. Un esclave artisan m’appelle « Monsieur », parce qu’il n’y connait rien en titre et que ça lui semble déjà très respectueux. La vieille tisseuse humaine me nomme juste par mon nom, car à son âge, elle ne pense pas avoir de respect à devoir à un homme trois fois plus jeune qu’elle, toute esclave qu’elle est.
Il finit de ranger méticuleusement les vêtements de Nayiu dans un petit coffret de la taille de sa paume. Il était sobre, taillé dans du bois léger, mais bien ouvragé. Le travail du jeune Julian s’améliorait, et grâce à la petite fée, il allait pouvoir s’entrainer sur des travaux minuscules. Une barrière entourait déjà la petite étagère pour éviter à la fée de tomber du bord, et deux étoles neuves servaient, l’une de hamac fixé dans un coin de l’étagère, et l’autre de couverture mise en travers. Une troisième, bien plus grande, était coincée sous les livres de l’étagère au-dessus, couvrant une partie du « nid » de la fée pour lui offrir un peu d’intimité. Même s’il ne s’attendait pas à acheter Nayiu aujourd’hui, Hanzo avait déjà fait des petits arrangements pour le confort de celle-ci. Il continua en fouillant un petit sac de toile fine pour en sortir un petit tapis persan qui ne couvrait pas entièrement sa main ouverte. Il était pourtant épais au toucher
Je n’ai jamais eu envie d’être respecté à tout prix ou d’imposer mon autorité. Elle s’impose d’elle-même en générale, et je me contente de l’image que je suis capable d’entretenir. Je me tue déjà à vendre les esclaves le plus cher possible, pas la peine d’accumuler les travaux d’Hercule. J’effraie par mon espèce et on me méprise par mon travail. Je ne tiens pas à être apprécié, sauf des femmes, et pas trop longtemps. Alors à toi de choisir comment tu me vois et comment tu souhaite m’appeler.
Hanzo rit et tapota doucement la tête de la fée.
Enfin, comment tu me vois. Façon de parler.
Il regarda son travail, satisfait. L’étagère comptait désormais un fauteuil et une table de plus, posés au sol le temps qu’ils y soient fixés et le tapis s’étendait sous le hamac. Une petite lumière à pression collée sur l’étagère supérieur déversait une douce lumière orange sur le tout. Il prit et déposa Nayiu au coin de l’étagère pour la laisser découvrir le tout.
C’est un peu fait à la va-vite, mais en attendant que Julian taille quelque chose de mieux, tu devrais pouvoir dormir ici sans trop de problème. Ne t’en fais pas. Les livres du dessus sont fermement sanglés durant le voyage, et rien ne te tombera dessus. Je t’aurais bien fait un petit lit, mais les cahots de la route vont te sembler être des tremblements de terre. Un hamac devrait être plus confortable.
S’asseyant au bureau, il regarda la Nayiu faire le tour de son étagère, accoudé sur un bars, curieux et amusé. :copyright: 2981 12289 0
Hana-Yuki Desanges
Messages : 34 Age : 36
Sujet: Re: Nouveau départ [Terminé] Mar 17 Sep - 20:12
Nouveau départ
Hana-Yuki Desanges & Hanzo Morag
Septembre 2019 - Doln
Ça te va bien, un peu sommaire, mais nous verrons ça plus tard. Pour le voyage, ce sera suffisant.
Premier bon point, ma garde robe semble convenir. Je suis plutôt surprise qu'il vienne malgré tout la trouver sommaire car si je m'étais fait cette remarque, c'était aussi en rapport avec le milieu dans lequel j'avais évolué jusqu'à présent. Les elfes sont connus pour leurs goûts plutôt luxueux aussi je craignais que cela soit trop ici. Visiblement, je faisais fausse route. Mais pour le moment, j'attend la réponse à l'interrogation qui me semble la plus importante : le titre à lui donner.
Comment veux-tu m’appeler ?
"- Comment... Je... ? "
Alors là, s'il y a bien une question à laquelle je ne me serais pas attendue, c'est bien celle-ci. Je suis une esclave, sa propriété. Je n'ai pas à avoir un avis à ce sujet. Je me dois d'obéir et de remplir les tâches que l'on me confie mais rien de plus. Du moins, c'est toujours ainsi que cela marchait auparavant aussi, je suis réellement perdue par sa réaction.
Installée sur son épaule, debout et les bras prenant légèrement appui contre sa gorge, je me montre particulièrement attentive à son explication. Je note de nouveau la différence qu'il met entre moi et les autres, précisant bien mon appartenance à sa personne et non à la caravane. Et en venant l'écouter, je ne peux m'empêcher de trouver de trouver son raisonnement à la fois tout à fait logique mais extrêmement surprenant.
L'appeler selon la vision que j'ai de lui. Voilà une demande plutôt inhabituelle même si quelque part, je trouve sa démarche assez intéressante. Monsieur, Patron, même par son nom pour certaines, c'est impressionnant. Etre respecté pour ce qu'il est, sans l'imposer de force. De la part d'un ogre, cela me laisse vraiment pantoise. Et au final, je ne suis pas plus avancée qu'au début de son explication. Ce sera donc à moi de choisir comment je vais le nommer en fonction de de la manière dont je le vois.
Enfin, comment tu me vois. Façon de parler.
Je souris un peu aussi à sa remarque, un peu secouée par son geste. Même ce dernier n'est pas fort, il m'a complètement décoiffé. Je vais encore avoir besoin d'un temps d'adaptation à cette taille réduite. Et alors que je termine de me dégager le visage, je sens du mouvement avant de venir être déposée sur l'étagère que l'ogre vient de finir d'aménager. Pour moi.
C’est un peu fait à la va-vite, mais en attendant que Julian taille quelque chose de mieux, tu devrais pouvoir dormir ici sans trop de problèmes. Ne t’en fais pas. Les livres du dessus sont fermement sanglés durant le voyage, et rien ne te tombera dessus. Je t’aurais bien fait un petit lit, mais les cahots de la route vont te sembler être des tremblements de terre. Un hamac devrait être plus confortable.
"- Merci... Maître. "
Actuellement, je ne vois pas comment l'appeler autrement. j'espère seulement que cela ne l'ennuiera pas trop. Debout sur l'étagère, je viens avancée avec précaution le long de cette dernière, venant prendre quelques repères. Le hamac me semble être une bonne idée au vu de ses dires mais n'ayant jamais essayé, j'avoue être assez curieuse. Et si je parviens à m'y asseoir plutôt facilement, m'y allonger se révéla un peu plus complexe. Et je préfère me relever et finir de découvrir le reste de 'mon' domaine.
Finalement, même si toute est à taille réduite, je réalise doucement que je n'ai jamais eu autant. Un hamac, un tapis, un fauteuil confortable et une table, un rideau pour avoir un peu d'intimité, un coffre pour ranger mes affaires, sur lequel mes doigts traînent pour s'en approprier davantage les motifs, venant faire grandir mon sourire.
"- C'est ravissant. Et bien pensé, même pour moi. J'apprécie beaucoup vos attentions mais... Est-ce que ce n'est pas trop ? Surtout pour une simple fée, qui plus est invalide... "
La caravane est grande et les esclaves nombreux. Même si j'ai bien compris lui appartenir et donc ne pas avoir le même statut que les autres, je crois que je vais avoir du mal à me faire à cette nouvelle position. Je n'arrive même pas à savoir si tout cela me fait davantage plaisir que me mettre un peu mal à l'aise.
"- Y a t'il des choses particulières qu'il me faut savoir ? Je ne voudrais pas vous gêner ou venir vous ralentir dans vos affaires. "
Hanzo Morag
Messages : 32 Age : 39
Sujet: Re: Nouveau départ [Terminé] Mar 17 Sep - 23:36
Nouvelle compagnieHana-Yuki Desanges & Hanzo MoragMerci... Maître.
Hanzo sourit, observant sa nouvelle acquisition déambuler dans l’espace clos, découvrant son nid comme un hamster curieux. Elle ne restera pas ici, Hanzo a besoin de place pour ses livres. Mais il ne la fera pas dormir dans sa chambre et en attendant que Julian taille une pièce de bois pour en faire un nichoir qui s’accrochera au plafond, la petite fée se contentera de ça. Elle est déjà bien mieux lotie que les autres esclaves, mais ça c’est normal, puisqu’elle n’est pas une marchandise. Au même titre que les employés qui travaillent à garder la caravane et à soigner les bêtes et les esclaves, Nayiu est vouée à rester longtemps aux côtés de l’Ogre, plus encore même.
De plus, si le marchand a une façon de traiter ses marchandises, c’est la première fois qu’il est maître de sa propre esclave. Et il ne veut pas la gâcher à dormir dans un endroit où sa santé se détériorerait. Il prend toujours soin de ses affaires, et il n’a pas voulu si longtemps une fée pour la voir dépérir entre ses mains. Il voulait en profiter un peu avant, quelques années au moins.
C'est ravissant. Et bien pensé, même pour moi. J'apprécie beaucoup vos attentions mais... Est-ce que ce n'est pas trop ? Surtout pour une simple fée, qui plus est invalide...
Je ne sais pas. Je t’impose ta taille, il est normal que je te permette de vivre correctement en dépit de ta fragilité. Je n’ai pas vraiment pris le temps de m’intéresser aux fées, en dehors de leur culture et de leurs particularités générales. Physiquement, je crois bien ne rien savoir de toi. En plus, je ne t’ai pas acheté par utilité pratique. Et puis, je ne vais pas te faire vivre dans une cage, ça jurerait avec le reste du décor.
Pourtant, le marchand n’était jamais allé jusqu’à la réflexion de ce qu’il ferait réellement d’une fée de compagnie. Quelle utilité a un chat ou un chien, de nos jours ? Aucune, c’est juste une compagnie agréable pour qui on offre un panier et des jouets plus ou moins luxueux. Nayiu aura sans doute la même vie. Hanzo s’amuse déjà beaucoup de la voir évoluer ainsi autour de son environnement comme un chaton curieux mais malhabile.
Y a-t-il des choses particulières qu'il me faut savoir ? Je ne voudrais pas vous gêner ou venir vous ralentir dans vos affaires.
L’Ogre considéra la fée, cherchant ce qu’elle voulait savoir. D’une main, il attrapa des lunettes, plus un confort pour la lecture qu’un réel besoin encore. De l’autre, il observa la carte épinglée au bureau. Il connaissait son itinéraire par cœur, mais une vieille habitude marchande l’obligeait à toujours se référer à sa carte. Et aux rumeurs. Certains portails s’ouvraient et se fermaient le long des routes marchandes, et un bon itinérant savait lesquels prendre et lesquels éviter. L’Ogre avait pour ce faire de bonnes habitudes.
Je ne sais pas encore. J’aime bien t’avoir sur l’épaule, je t’entends mieux. Mais ce ne serait pas utile que tu y sois tout le temps. Je te laisserai vaquer autour de la caravane pour t’habituer à la vie nomade. Si tu es curieuse, tu pourras regarder les ventes ou participer à la vie de la caravane comme il te plait, mais tu ne me suivras jamais en chasse ou quand je pars en ville. Tu pourras rentrer dans la roulotte quand bon te semble, mais toujours seule et jamais jusque dans ma chambre. La porte est de toute manière constamment fermée.
Il lança un regard vers le linteau de bois. C’était le seul espace qu’il ne montrait à personne, pas même à ses conquêtes, et où, en tant que marchand d’esclaves, il pouvait baisser sa garde complètement. Il était sûr de ses compétences mais pas stupide : montrer une faiblesse, même à ses propres esclaves, mais tout autant à ses employés et ses concurrents, c’était leur donner une occasion de l’attaquer par surprise. Nayiu serait déjà en sécurité dans la roulotte gardée par ses hommes, inutile de la garder dans sa chambre.
Sujet: Re: Nouveau départ [Terminé] Mer 18 Sep - 15:22
Nouveau départ
Hana-Yuki Desanges & Hanzo Morag
Septembre 2019 - Doln
Je ne sais pas. Je t’impose ta taille, il est normal que je te permette de vivre correctement en dépit de ta fragilité. Je n’ai pas vraiment pris le temps de m’intéresser aux fées, en dehors de leur culture et de leurs particularités générales. Physiquement, je crois bien ne rien savoir de toi. En plus, je ne t’ai pas acheté par utilité pratique. Et puis, je ne vais pas te faire vivre dans une cage, ça jurerait avec le reste du décor.
Pour le coup, j'avoue avoir du mal à cerner mon nouveau Maître. Il prend en compte mon état tout en semblant en faire parfaitement abstraction l'instant suivant. Après, l'idée de la cage me fait un peu frissonner et en effet, je trouve l'étagère actuelle bien plus sympathique. Même si j'ai de la difficulté à me dire que tout cela va vraiment être pour moi. Mes doigts ne cessent de venir frôler, toucher, caresser les différents tissus et autres meubles présents pour mieux me situer et prendre des repères. Et en profiter aussi pour en savoir un peu plus sur ce que le marchand attend de moi.
Je ne sais pas encore. J’aime bien t’avoir sur l’épaule, je t’entends mieux. Mais ce ne serait pas utile que tu y sois tout le temps. Je te laisserai vaquer autour de la caravane pour t’habituer à la vie nomade. Si tu es curieuse, tu pourras regarder les ventes ou participer à la vie de la caravane comme il te plait, mais tu ne me suivras jamais en chasse ou quand je pars en ville. Tu pourras rentrer dans la roulotte quand bon te semble, mais toujours seule et jamais jusque dans ma chambre. La porte est de toute manière constamment fermée.
"- C'est entendu. "
Vu ma taille, je ne doute pas que ma proximité devrait l'aider à m'entendre mieux, surtout en extérieur. Juste rester sur son épaule, vaquer à mes occupations, rentrer et sortir à ma guise de la roulotte sans m'approcher de sa chambre et toujours seuls. Des tâches simples que je pourrais effectuer sans mal. Cela me paraîtrait presque trop simple. Après, m'habituer au nomadisme, voilà qui risque de se révéler davantage périlleux. Tant du fait de ma taille, de ma vie d'esclave d'avant et en raison de mon handicap.
"- Puis-je utiliser de moi-même mes pouvoirs en cas de besoin ? Depuis l'incident, j'ai commencé avec l'aide d'un camarade à me servir de l'Air pour mieux me repérer dans l'espace et ainsi éviter certains obstacles. Sur votre épaule, je n'en aurais surement pas besoin mais lorsque je serais seule, m'y autorisez-vous ? "
Il semble être un Maître plutôt compréhensif et de ce que j'ai vu des membres de sa caravane, chacun semble assez libre de ses mouvements mais je préfère demander malgré tout. Prendre des initiatives ou des décisions importantes n'est pas du ressort d'une esclave comme moi. Mon rôle se limite à obéir et suivre les consignes qui me sont données par mon propriétaire.
"- J'ai parfaitement retenu que je suis à présent votre fée de compagnie. Lors de vos absences, si la caravane venait à nécessiter de l'aide, pourrais-je reprendre taille humaine pour participer également à la vie collective et apporter mon soutien ?"
Hanzo Morag
Messages : 32 Age : 39
Sujet: Re: Nouveau départ [Terminé] Ven 20 Sep - 13:36
Nouvelle compagnieHana-Yuki Desanges & Hanzo MoragPuis-je utiliser de moi-même mes pouvoirs en cas de besoin ? Depuis l'incident, j'ai commencé avec l'aide d'un camarade à me servir de l'Air pour mieux me repérer dans l'espace et ainsi éviter certains obstacles. Sur votre épaule, je n'en aurais surement pas besoin mais lorsque je serais seule, m'y autorisez-vous ?
Les lunettes d’Hanzo tombèrent un peu sur son nez alors qu’il regardait au-dessus de ses verres. Les loupes l’aidaient pour les noms minuscules de la carte mais Nayiu n’était pas si petite.
Si cela t’aide à te repérer, je n’y vois pas de problème. Les esclaves ont le droit d’user de la magie dans la caravane pour la développer. Certains maîtres apprécient d’avoir des talents magiques parmi leurs biens. Pour ma part, je m’en fiche un peu, donc tant que tu ne casse rien et surtout que tu ne te fais pas mal, ça me convient. Quoiqu’avec l’Air, tu n’a pas beaucoup de chances de te blesser.
L’Ogre avait depuis un jeune âge prêté allégeance au Dieu que servaient tous les membres de sa famille : celui de la Foudre. En pratiquant la magie qui y était lié, et même avec sa nature, il s’était souvent blessé. Désormais, il faisait plus attention dans son maniement de la Foudre.
Il sortit un livre en partie vierge, sanglé par une ceinture à serrure. Il tira sur un cordon d’or attaché à son cou jusqu’à sortir de son col un petit trousseau d’une demi-douzaine de clés, si petites qu’elles ne pouvaient pas ouvrir des portes. C’étaient les clés des coffres de la caravane. Celui de l’intendance, ceux des objets de liens vierge et étiquetés, un autre qui contenaient les contrats, et entre autres encore, la clé scellant le journal de bord du marchand d’esclaves. Il l’ouvrit dans un cliquetis sec et rangea aussitôt le trousseau sous son habit. Puis il prit une plume et inscrivit la date et le lieu, pour ensuite reprendre les évènements récents. Son poignet provoqua un son d’acier en touchant la table, à cause du bracelet de lien de Nayiu, et le marchand remonta aussitôt sa manche pour atténuer le bruit.
J'ai parfaitement retenu que je suis à présent votre fée de compagnie. Lors de vos absences, si la caravane venait à nécessiter de l'aide, pourrais-je reprendre taille humaine pour participer également à la vie collective et apporter mon soutien ?
Là encore, Hanzo n’hésita pas dans sa réponse. L’habitude de prendre les décisions, et de les prendre vite.
Non. Si tu veux aider, tu le peux, mais ce n’est pas ton but. Les autres esclaves font partie de la caravane et doivent s’en charger, avec les gardes. Tu n’en fais partie que parce que tu m’appartiens, et clairement pas pour faire les basses besognes. De ce que j’ai vu, tu t’es déjà suffisamment abîmée pour ne pas ajouter l’usure aux blessures.
Il piocha avec précaution un livre deux rangées au-dessus de l’étagère et le feuilleta. Le volume épais était un vieux journal de bord écrit d’une plume fine, et paraphée par endroit par une écriture élégante. Hanzo avait reçu de sa grand-mère ses secrets de voyages en plus de la caravane, et il y ajoutait en chaque occasion les siens. Mais les voyages n’épargnaient pas toujours la précieuse collections de journaux de bord, et les consulter relevait d’un geste quasi-religieux. Il manipulait l’ouvrage comme une relique précieuse.
Je te demande de garder ta taille naturelle, et pas seulement quand je te vois. C’est un ordre sans limite de temps, sans conditions, sans exception. Jusqu’à nouvel ordre tu gardes ta taille de Fée. Tu peux utiliser ton glamour pour cacher ou non tes cicatrices, elles ne me dérangent pas outre mesure, puisque tu restes jolie. Mais ta petite taille évitera sans doute certains incidents et je préfère qu’on assimile aussi vite le fait que tu es une fée que le fait que tu sois intouchable. De personne.
Les gardes n’étaient pas de mauvais bougres, mais certains esclaves, trouvant les libertés de la caravane comme acquises, pouvaient aller trop loin dans leur autonomie. Hanzo n’avait rien contre les grossesses dans les femmes esclaves, il y avait bien deux ou trois enfants dans la caravane, ou qu’il faille résoudre des bagarres entre esclaves un peu tendus, mais ça ne signifiait pas qu’il acceptait qu’il en aille de même avec Nayiu. Outre son attachement personnel à la taille des fées, Hanzo savait déjà que pour les esclaves, sa taille sera sans doute le meilleur moyen de la distinguer des autres. Il tourna sa page lentement et poursuivit, il était habitué à écrire vite, et bien, depuis le temps qu’il compulsait ses récits de voyages et rédigeait des contrats. Il eut un sourire de voir une mèche de Nayiu se lever doucement au souffle que produisit la page en se soulevant.
Je me doute que tu n’aimes pas vraiment l’idée d’être oisive, mais crois-moi, ce ne sera pas de tout repos. Les voyages sont souvent épuisant en eux-mêmes, et en tant que caravane d’esclaves, nous avons beaucoup d’obstacles et de détours sur nos chemins. Sans compter que nous sommes parfois tenus de rester plusieurs jours dans une ville si je n’ai pas vendu assez d’esclaves, ou qu’au contraire, nous soyons obligés de repartir quand le stock est en baisse. Crois-moi, tu seras vite bien contente de ne pas avoir à faire les menus travaux.
Il finit une seconde page et attendit un peu avant de la tourner, remontant ses lunettes pour observer la carte épinglée au mur.
Et si tu me parlais un peu plus de toi ? Ton ancien Maître était assez avare en détail. Quoique face à un Ogre, il était assez loquace. Il te traitait bien ? Lui, ou celui ou celle qu’il t’avait demandé de servir ?
Sujet: Re: Nouveau départ [Terminé] Sam 21 Sep - 10:53
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Hana-Yuki Desanges & Hanzo Morag
Septembre 2019 - Doln
Si cela t’aide à te repérer, je n’y vois pas de problème. Les esclaves ont le droit d’user de la magie dans la caravane pour la développer. Certains maîtres apprécient d’avoir des talents magiques parmi leurs biens. Pour ma part, je m’en fiche un peu, donc tant que tu ne casse rien et surtout que tu ne te fais pas mal, ça me convient. Quoi qu’avec l’Air, tu n’a pas beaucoup de chances de te blesser.
En effet, on ne peut pas dire que la maîtrise de l'Air soit la magie la plus complexe qui soit et si j'ai bien vu que certaines personnes savaient s'en servir de moyen offensif, ce n'est clairement pas sa vocation première. Pour ma part, je ne m'en sers que sous forme de brise ou de légers courant d'air que je diffuse autour de moi afin de mieux percevoir mon environnement proche. D'ailleurs, en venant activer un peu mon pouvoir, je visualise mieux l'agencement de ma nouvelle étagère. Non, avec ça, aucun risque que je me blesse ainsi, ni que je casse quoi que ce soit. Mon flux d'air est bien trop faible pour cela. En tout cas, sous forme de fée. Si je reprends taille humaine ....
Non. Si tu veux aider, tu le peux, mais ce n’est pas ton but. [...] qu’on assimile aussi vite le fait que tu es une fée que le fait que tu sois intouchable. De personne.
Pour le coup, j'ai cessé de déambuler sur l'étagère pour me montrer particulièrement attentive à ses paroles. Il est vrai que je ne suis plus en parfait état mais cela reste douloureux pour moi de l'entendre ainsi. Abîmée, oui. Défaillante même. Ne pas rajouter d'usure aux blessures. Je comprends même si cela me blesse plus que je ne le voudrais. Cet accident, je ne l'ai pas voulu. Enfin, je prend note des volontés de mon nouveau maître. Une fée, rien de plus. Mon glamour est de mon propre choix, je peux utiliser mes pouvoirs mais je ne dois jamais changer de taille. Car c'est ce qui me rend intouchable dans la caravane. La preuve ultime de ma propriété.
La page qui se tourne vient doucement faire se se soulever une de mes mèches de cheveux, que je viens replacer aussitôt. Sous cette apparence, tout est aussi plus fort alors avec mon souci de vision, je crois que cela va me demander également davantage de temps d'adaptation. Après, c'est bien ma nature alors, je devrais réussir à m'y faire mais je crois que cela fait beaucoup d'un coup pour moi. Entre ma vente, cette nouvelle demeure, les consignes de mon nouveau maître, je dois être un peu plus secouée que je le voudrais.
Je me doute que tu n’aimes pas vraiment l’idée d’être oisive, mais crois-moi, ce ne sera pas de tout repos. Les voyages sont souvent épuisant en eux-mêmes, et en tant que caravane d’esclaves, nous avons beaucoup d’obstacles et de détours sur nos chemins. Sans compter que nous sommes parfois tenus de rester plusieurs jours dans une ville si je n’ai pas vendu assez d’esclaves, ou qu’au contraire, nous soyons obligés de repartir quand le stock est en baisse. Crois-moi, tu seras vite bien contente de ne pas avoir à faire les menus travaux.
"- Je vous crois sur parole, Maître."
Il sait de quoi il parle alors je n'ai pas la moindre raison de remettre sa parole en doute. Je ne sais rien de la vie d'une caravane mais je la découvrirais bien assez tôt. Autant commencer par m'habituer au plus simple : ma taille de fée. Et un léger sourire viendrait orner mes lèvres en découvrant que sous cette apparence, je parviens à mieux déchiffrer les caractères écrits, du fait de leur grosseur relative. En tout cas, c'est une jolie écriture qui orne ces pages.
Et si tu me parlais un peu plus de toi ? Ton ancien Maître était assez avare en détail. Quoique face à un Ogre, il était assez loquace. Il te traitait bien ? Lui, ou celui ou celle qu’il t’avait demandé de servir ?
"- Messire Undomiel était un bon Maître mais je ne suis sous ses ordres que depuis la fin de ma convalescence. J'étais au service de sa fille, Dame Arwen. Cette dernière me traitait bien. J'étais sa dame de compagnie et ce depuis mon acquisition. Je suis entrée à son service quand j'avais 10 ans et je ne l'ai pas quitté jusqu'à aujourd'hui. C'est avec elle que j'ai parfait mon éducation, n'ayant que peu de différence d'âge. J'ai été sa confidente et peut-être ce qui se rapproche d'une amie selon ses dires. A l'annonce de ses fiançailles, elle avait décidé de ne conserver que ma personne de sa suite mais suite à l'incident, elle a préféré se séparer de moi. "
Que pourrais-je raconter de plus ? En tant qu'esclave, je n'ai pas le droit de dévoiler les secrets de mes Maîtres, même s'ils n'ont plus aujourd'hui de droits sur ma personne. Je n'ai pas eu une vie trépidante, ni particulièrement intéressante. Je lui ai déjà parlé de mes diverses compétences alors je ne vois pas revenir dessus. Alors, que pourrais-je lui apprendre d'autre ?
"- J'ai vécu entre Doln et Nargione ou mes Maîtres avaient une résidence secondaire. J'ai côtoyé beaucoup d'elfes et d'humains, très peu de fées ou d'ogres. Cela fait donc des décennies que je n'ai pas mangé de viande pour ma part. J'ai eu une vie plutôt paisible et je pense pouvoir dire que mes anciens Maître étaient satisfaits de mes services... "
Les punitions de leur part étaient rares. Ils avertissaient une fois et le châtiment tombait. Aussi dur et implacable que la pierre. Les désobéissants ne restaient jamais longtemps, la famille tenant à un certain standing, même dans leur cour d'esclave. Dans mes souvenirs, je n'ai subi qu'une fois leur punition, pour protéger ma maîtresse mais je ne l'ai jamais oublié. Rien que d'y penser, j'en frissonne encore.
"- Je n'ai pas l'habitude d'être seule, la maisonnée étant toujours vivante et nombreuse. Et depuis l'incident, j'ai encore du mal à ne pas comparer ma vie d'avant et celle d'aujourd'hui. Parfois, la douleur se réveille encore, plutôt la nuit... Cela passe en général assez vite mais j'ai quelques difficultés à gérer cela. "
Pas la peine de le lui cacher, cet épisode récent est encore clairement traumatisant. On ne peut pas parler de terreurs nocturnes mais des cauchemars, oui. Et même en plein jour, certains bruits font remonter un peu la panique dans mon coeur. Il me faut juste encore un peu de temps.
"- Je ne me souvenais plus, pour mes ailes. C'est vrai qu'elles sont jolies..."
Oui, bêtement je viens les observer et même glisser mes doigts dessus. Depuis combien de temps ne les avais-je pas sorti? J'avoue ne plus m'en souvenir.
Hanzo Morag
Messages : 32 Age : 39
Sujet: Re: Nouveau départ [Terminé] Mar 1 Oct - 17:02
Nouvelle compagnieHana-Yuki Desanges & Hanzo MoragLes réponses de l’Ogre n’enchantent pas sa fée, mais il ne revient pas dessus. Il est le maître, et elle l’esclave. Et elle se rendra vite compte que le marchand n’est pas d’une grande affection pour les esclaves en général. Ils ont toujours été jusqu’à aujourd’hui du bétail à vendre et à acheter, parfois à acheter, mais rien de plus. Il garde une distante prudente avec ses marchandises pour ne pas tomber dans le piège où sont tombés d’autres marchands, qui se sont pris d’affection pour leurs esclaves ou qui les traitaient si mal qu’il se sont vus condamnés à l’esclavage à leur tour. Sa famille n’a jamais eu ce problème mais c’est bien pour cela que Hanabi et Hideaki voient d’un mauvais œil la lubie d’Hanzo. Et la raison pour laquelle Hanzo n’a pas acheté Nayiu en tant que marchand mais bien personnellement.
Elle ne se refuse pas pour autant à répondre et Hanzo l’écoute d’une oreille, penché sur son bureau mais levant parfois un regard vers Nayiu à la fin d’une ligne.
Messire Undomiel était un bon Maître mais je ne suis sous ses ordres que depuis la fin de ma convalescence. J'étais au service de sa fille, Dame Arwen. Cette dernière me traitait bien. J'étais sa dame de compagnie et ce depuis mon acquisition. Je suis entrée à son service quand j'avais 10 ans et je ne l'ai pas quitté jusqu'à aujourd'hui. C'est avec elle que j'ai parfait mon éducation, n'ayant que peu de différence d'âge. J'ai été sa confidente et peut-être ce qui se rapproche d'une amie selon ses dires. A l'annonce de ses fiançailles, elle avait décidé de ne conserver que ma personne de sa suite mais suite à l'incident, elle a préféré se séparer de moi.
Une amie ? Hanzo en aurait souri. Un esclave ne peut pas être ami avec son maître. L’amitié est un échange, une relation de deux personnes sur un pied d’égalité. L’esclavage ne permet pas cela. Un maitre peut avoir confiance en un esclave, et l’apprécier, mais c’est à mille et mile lieux d’une relation amicale. Sans doute que Dame Arwen s’en est rendue compte vue la facilité avec laquelle elle a rejeté son « amie » parce qu’elle ne lui servirait plus. Nayiu semblait pourtant tenir à ce mot pour le proférer ainsi comme une évidence. Elle est si mignonne.
J'ai vécu entre Doln et Nargione ou mes Maîtres avaient une résidence secondaire. J'ai côtoyé beaucoup d'elfes et d'humains, très peu de fées ou d'ogres. Cela fait donc des décennies que je n'ai pas mangé de viande pour ma part. J'ai eu une vie plutôt paisible et je pense pouvoir dire que mes anciens Maître étaient satisfaits de mes services...
C’est vrai, les elfes et leur étrange régime alimentaire. Hanzo sourit tout à fait cette fois, tournant une autre page de son livre pour en poursuivre l’écriture assidue.
Tu te réhabitueras à manger de la viande, si tu le souhaites. Nous avons parfois quelques elfes dans la caravane et le guérisseur en est un. Ils ont des repas particuliers. Mais en majorité, les repas contiennent de la viande. Ça maintiens les esclaves robustes et les gardes préfèrent en manger. Pour la vie paisible, je ne pourrais pas affirmer que la vie nomade le soit franchement.
Je n'ai pas l'habitude d'être seule, la maisonnée étant toujours vivante et nombreuse. Et depuis l'incident, j'ai encore du mal à ne pas comparer ma vie d'avant et celle d'aujourd'hui. Parfois, la douleur se réveille encore, plutôt la nuit... Cela passe en général assez vite mais j'ai quelques difficultés à gérer cela.
Tu pourras voir notre guérisseur pour la douleur. Je ne pense pas que nous pourrons faire grand-chose pour les cauchemars, mais nous pourrons en parler si ça t’apaise. Je ne suis sans doute pas une personne douée pour le réconfort, mais je te protègerai. C’est du passé. Tu ne crains plus rien.
D’un geste, il tapota la tête de Nayiu en prenant garde à ne pas la décoiffer cette fois.
Je ne me souvenais plus, pour mes ailes. C'est vrai qu'elles sont jolies...
Oui.
Hanzo leva les yeux de son carnet de bord pour regarder ses ailes s’étendre autour de sa fée. Leur couleur et leur forme ne rappelaient pas celles d’oiseaux ou d’insectes, et ça rendait Nayiu plus jolie encore.
Mis à part l’accident, tu n’as pas d’autres traumatismes ? Ta séparation avec tes parents, tu t’en souviens ?
Hanzo n’était pas sujet à la pitié, mais il savait que les esclaves pouvaient garder des souvenirs douloureux, des simples mauvais moments à des traumatismes bien plus profonds. Moins pour l’esclave, il était bon de savoir ce qui les mettait mal à l’aise ou les effrayaient pour leur éviter des crises de paniques soudaines et difficiles à gérer, ou au contraire s’en servir contre eux.
Ne connaissant encore que peu sa fée, Hanzo aimait apprendre à la connaître directement, et la petite femme ne semblait pas mal à l’aise de discuter ainsi. Sans doute sa jeune maitresse avait dû se sentir seule et Nayiu avait dû lui faire la conversation pour l’occuper. Les soirs avant les départs étaient plutôt calmes et sans doute qu’avec le temps dégagé, les premiers jours de route seront tranquilles aussi.
Je crois avoir lu une histoire dans les carnets de bord de ma grand-mère, mais ce doit être dans l’un de ceux restés à Nuzrok. Nous y serons dans un peu plus d’un mois. Mais avant ça, nous allons à Urdir.
Sujet: Re: Nouveau départ [Terminé] Mer 2 Oct - 0:45
Nouveau départ
Hana-Yuki Desanges & Hanzo Morag
Septembre 2019 - Doln
Tu pourras voir notre guérisseur pour la douleur. Je ne pense pas que nous pourrons faire grand-chose pour les cauchemars, mais nous pourrons en parler si ça t’apaise. Je ne suis sans doute pas une personne douée pour le réconfort, mais je te protégerai. C’est du passé. Tu ne crains plus rien. "- Merci."
Bêtement, je me sens soulagée par ses mots. Je crois qu'avouer que cet épisode me réveille encore la nuit et puisse m'être douloureux me gênait un peu alors l'entendre accepter ce souci et même être prêt simplement à m'écouter, cela me tire un sourire. Depuis l'incident, tout ce qui y a trait était devenu un tabou chez mes anciens Maîtres. Et pour le coup, je me sens réellement en sécurité avec lui alors je le crois quand il m'assure qu'il me protégera.
Mis à part l’accident, tu n’as pas d’autres traumatismes ? Ta séparation avec tes parents, tu t’en souviens ?
"- Non, rien d'autre. Juste... Depuis l'accident, je n'ai pas vraiment cherché à me rapprocher du feu ou de flammes alors... Je ne sais pas trop quelle réaction j'aurais à présent face à cet élément. "
Autant être honnête avec lui. Il est mon Maître alors il a le droit de savoir. Même si les marques sur mon corps sont assez évocatrice, personne ne lui a réellement dit ce qu'il s'était passé. Juste que suite à un incendie, j'avais en partie perdu la vue. Quand à mes parents...
"- Mon père était une fée, comme moi. C'est tout ce que je sais de lui. Ma mère était esclave pour Dame Hanabi. C'est dans sa caravane que j'ai vu le jour. Elle a été vendu lorsque j'avais 7 ans, comme elle supportait mal le mode de vie nomade selon mes souvenirs. Je me souviens de son sourire en me souhaitant bon courage avant que la caravane ne reprenne sa route. Je n'ai jamais eu de ses nouvelles depuis."
Je crois avoir lu une histoire dans les carnets de bord de ma grand-mère, mais ce doit être dans l’un de ceux restés à Nuzrok. Nous y serons dans un peu plus d’un mois. Mais avant ça, nous allons à Urdir.
"- Combien de temps cela prendra t'il ? J'avoue ne pas bien situer cette ville. Je crois y être passée enfant mais cela remonte à loin maintenant. "
Mon regard vient se poser sur la carte du bureau, cherchant à y discerner des détails qui me manquent cruellement. Je devine les formes, je note les couleurs mais le reste m'est difficile à appréhender. Mine de rien, je n'ai pas souvent eu l'occasion de lire une carte alors avec ma vision défaillante, cela ne m'aide nullement.
"- Puis-je me rapprocher ? Pour mieux voir la carte? Comme ce sont vos affaires, je ne voudrais pas y toucher sans votre autorisation. Et j'aurais une faveur à vous demander..."
Une seconde, je crains de me montrer un peu trop téméraire mais jusqu'à maintenant, mon nouveau Maître s'est montré très tolérant et visiblement ouvert d'esprit alors, je pense qu'il comprendra ma démarche aussi. Ce n'est pas quelque chose de très compliqué mais cela reste la demande d'une esclave à son Maître alors il aurait tous les droits de refuser.
"- Est-ce que je pourrais vous voir, complètement comme vous êtes ? "
Mine de rien, pouvoir reconnaître son Maître, pour un esclave, c'est aussi une nécessité. Et si j'ai une idée de ce à quoi il ressemble en apparence humaine, il reste un ogre. Dame Hanabi n'avait pas de gêne à se promener en ogresse dès les environs de Nuzrok alors, m'habituer aussi à cette apparence là pour lui me serait surement utile.
Hanzo Morag
Messages : 32 Age : 39
Sujet: Re: Nouveau départ [Terminé] Mer 2 Oct - 16:39
Nouvelle compagnieHana-Yuki Desanges & Hanzo MoragHanzo n’aurait pas promis plus que ce qu’il pouvait offrir, il était un homme de parole. Mais le sourire timide de la fée suffisait et l’Ogre en conclut qu’elle s’en contenterait bien. Tant mieux.
Non, rien d'autre. Juste... Depuis l'accident, je n'ai pas vraiment cherché à me rapprocher du feu ou de flammes alors... Je ne sais pas trop quelle réaction j'aurais à présent face à cet élément.
Nous faisons des feux de camp lors des bivouacs, alors ne t’en approche pas seule.
L’avertir était normal, mais l’ordre était réel. Si elle paniquait, ou si par excès de confiance elle se brûlait, ce serait fâcheux. Hanzo ignorait comment traiter un traumatisme, mais dans l’absolu, la confronter à sa peur du feu lui semblait d’emblée une très mauvaise idée. Pas sans préparation ou sans connaissance.
Mon père était une fée, comme moi. C'est tout ce que je sais de lui. Ma mère était esclave pour Dame Hanabi. C'est dans sa caravane que j'ai vu le jour. Elle a été vendue lorsque j'avais 7 ans, comme elle supportait mal le mode de vie nomade selon mes souvenirs. Je me souviens de son sourire en me souhaitant bon courage avant que la caravane ne reprenne sa route. Je n'ai jamais eu de ses nouvelles depuis.
Hanzo leva un sourcil à l’évocation du père. Dame Hanabi n’était pas du genre à laisser des femmes esclaves batifoler à en tomber enceinte, sans savoir qui s’amusait avec elles. La femme a été vendue rapidement également, donc peu de traces du pedigree de sa fée. Peu, mais pas aucune. Comme lui, sa grand-mère tenait des carnets de bord et des livres de comptes avec une rigueur bien professionnelle. La confrérie est déjà bien regardante sur les comptes de ses marchands, mais la famille Morag veut aussi assurer la traçabilité de ses marchandises, pour être sûr de ne pas vendre n’importe quoi.
Il ne dit pourtant rien de plus à la fée, laissant Nayiu s’approcher pour observer de ses yeux blancs la carte épinglée devant le bureau.
Combien de temps cela prendra-t-il ? J'avoue ne pas bien situer cette ville. Je crois y être passée enfant mais cela remonte à loin maintenant.
Une quinzaine de jours. Nous avons un garde humain, mais il n’est pas encore capable de créer d’assez grands portails pour nous mener à bon port plus vite. En plus, je vais devoir chasser quelques Sceau Judiciaire avant de quitter les environs de Doln. La ville a beaucoup d’avis de recherches et certains m’intéressent pour mes clients récurrents d’Urdir.
L’avantage des brigands, c’est qu’une fois attrapés, ils font de très bonnes bêtes de sommes, et plusieurs propriétaires de mines et d’exploitations forestières aiment cette main d’œuvre. Ils ont moins de scrupules à les faire suer au travail en sachant que ses esclaves le méritent.
Puis-je me rapprocher ? Pour mieux voir la carte ? Comme ce sont vos affaires, je ne voudrais pas y toucher sans votre autorisation.
Bien sûr, fais attention en passant sur le bureau, il y a un espace. Viens voir.
Il posa un instant son stylo-plume pour indiquer à la fée l’interstice entre l’étagère et le bureau, et il lui tendit l’index pour l’aider à passer de l’une à l’autre. Quand Nayiu fut devant la carte, Hanzo indiqua d’une main, puis de l’autre les points sur la carte.
Nous sommes ici aujourd’hui. Nous irons à faible allure les premiers jours, puis à allure normale jusqu’ici, Urdir. Nous y passerons quelques jours pour écouler quelques esclaves avant de repartir au sud-ouest, vers Nuzrok. La route est moins longue mais elle est montagneuse et l’hiver arrive. Même sans chasser, le chemin sera plus difficile aux abords des montagnes.
Il laissa la fée observer les points de la carte, semblant se rendre compte du chemin à parcourir. Il avait pensé à faire un détour par Sindrian, mais le Conseil de Confrérie commencerait bientôt. Il devait s’y rendre. Et puis, rien ne pressait. Nayiu était sa fée, il avait tout le temps de lui faire découvrir les paysages et les trésors d’Agaroth, petit à petit.
Et j'aurais une faveur à vous demander...
Il baissa le regard vers la fée qui semblait chercher ses mots en se tournant vers lui. Une faveur ? Venant d’une esclave à son maître, c’était impensable, mais Hanzo ne s’arrêtait pas à ces considérations, plutôt curieux que la timide Nayiu en vienne à demander une faveur.
Je t’écoute.
Est-ce que je pourrais vous voir, complètement comme vous êtes ?
Hanzo ouvrit les yeux à la demande. Surpris, il l’était ! Mais sans pour autant que sa curiosité ne soit totalement satisfaite. Il savait le « quoi », mais il se demandait le « pourquoi ? ». Et en quoi cela représentait une « faveur » aux yeux de la fée.
Tu veux voir mon apparence d’Ogre ?
Pour beaucoup de gens, l’apparence des Ogres était effrayante, ou repoussante, démoniaque aussi. Après, Hanzo savait très bien que certaines de ses conquêtes aimaient son apparence véritable, intimidante mais qui les émoustillait tout particulièrement à cause de ça. Peut-être que Nayiu, qui n’a pas croisé beaucoup d’Ogre, est tombée sur des littératures salaces qui lui ont donné des idées étranges sur son espèce. L’idée fit sourire le marchand, mais il n’y croyait pas. Il n’avait pas acheté Nayiu pour ça, et elle serait vite déçue si elle pensait qu’il l’utiliserait.
Je n’ai pas pour habitude de me montrer sous ma véritable apparence en général, si c’est ce qui te motive. Je ne le fais qu’à Nuzrok ou lors des chasses. Les humains, les elfes et les fées ont tendance à en être facilement… impressionnés.
Et en disant ses mots, Hanzo laissa apparaitre sa forme d’Ogre. Ses cornes se révélaient à la bordure de ses cheveux, et se dressaient droite au-dessus de sa tête. Comme lors de ses chasses, il renforça sa peau qui se para d’un violet sombre accentuant la blancheur de ses dents et l’éclat de ses yeux noirs.
Pourquoi veux-tu me voir ainsi ? C’est bien la première fois qu’une personne me demande ça, Ogres exclus.
Parce qu’entre Ogres, ils préféraient se parler « à cornes découvertes », comportement digne de cette race fière.
Sujet: Re: Nouveau départ [Terminé] Mer 2 Oct - 22:53
Nouveau départ
Hana-Yuki Desanges & Hanzo Morag
Septembre 2019 - Doln
Quinze jours de voyage jusqu'à Urdir. Une chasse avant de partir aussi. D'accord, je note tout ça. Et je peux m'approcher. Je suis un peu surprise de sa prévenance mais accepte avec beaucoup de gratitude son aide. L'espace n'est pas si grand mais en effet, sans le savoir j'aurais pu le rater. Rejoindre le bureau devenu une formalité, je viens donc écouter les explications de mon nouveau Maître tout en suivant le trajet qu'il dessine sur la carte. Je comprends bien mieux ainsi.
Allure réduite puis normale. Vente d'esclave puis nouveau départ. Route montagneuse qui sera peut-être difficile du fait de l'approche de l'hiver. Il parait qu'avec la neige, les montagnes deviennent dangereuses mais aussi un spectacle magnifique. Je me demande si je pourrais en profiter même avec ma vue défaillante. Mais avant cela, je viens oser faire une demande au marchand d'esclave.
Tu veux voir mon apparence d’Ogre ?
"- Oui, si vous acceptez. "
Son regard surpris me fixe tandis que je garde les yeux rivés sur lui. Mine de rien, en le voyant se mettre à sourire un peu, je me sens soulagée. J'avais peur qu'il ne prenne mal ma demande.
Je n’ai pas pour habitude de me montrer sous ma véritable apparence en général, si c’est ce qui te motive. Je ne le fais qu’à Nuzrok ou lors des chasses. Les humains, les elfes et les fées ont tendance à en être facilement… impressionnés.
Impressionnés. C'est bien le terme qui convient. Je le trouvais déjà impressionnant de par sa stature et sa carrure mais à présent, c'est encore plus vraie. Je devine vaguement ses cornes sans vraiment les voir par contre, la couleur de sa peau me saute littéralement au yeux. Prune, sombre, profonde. Son sourire devient un contraste saisissant à cette dernière avant que sa voix ne venant m'interroger ne me tire de mon observation.
Pourquoi veux-tu me voir ainsi ? C’est bien la première fois qu’une personne me demande ça, Ogres exclus.
"- Si je vois toujours, le monde m’apparaît terriblement différent aujourd'hui. Certains repères comme les voix, les parfums ou encore les couleurs me sont restées, mais j'ai aussi besoin d'en trouver de nouveau. Et comme vous êtes mon Maître, j'ai besoin de vous connaître et de vous 'visualiser' pour pouvoir aussi tenir mon rôle. Alors, en vous ayant vu avant, je n'aurais pas peur et je saurais mieux vous reconnaître."
Tout en parlant, je suis venu me rapprocher un peu de lui, mon regard abîmé scrutant sa silhouette qui me parait immense. Mes doigts touchent sa main, surpris de l'épaisseur de sa peau. Dure comme de la pierre mais pas froide. Je tente de faire le point sur son visage avant de venir voleter un peu devant. Juste pour arriver à sa hauteur. Ah, ses cornes, je les vois mieux. Je me décale un peu, peinant un instant à trouver ma trajectoire pour venir me poser doucement sur son épaule. Si ma place est là, c'est donc d'ici que je verrais le plus souvent le monde.
"- Vous lui ressemblez un peu... Maintenant, je le vois. "
A Dame Hanabi. Et cela me tire un léger sourire. Qui aurait cru qu'un jour je serais racheté par le descendant de mon maître originel? Et à titre personnel, je n'y aurais jamais cru. Un léger mouvement et je manque de vaciller comme mon attention ne cesse de se focaliser sur chaque détail que je perçois aussi, je viens m'asseoir doucement pour prévenir tout risque de chute.
"- Même simplement d'ici, les choses me paraissent différentes que vu depuis le bureau ou l'étagère. "
Hanzo Morag
Messages : 32 Age : 39
Sujet: Re: Nouveau départ [Terminé] Jeu 3 Oct - 14:36
Nouvelle compagnieHana-Yuki Desanges & Hanzo MoragLa fée semblait avoir longuement réfléchi à sa demande pour donner une réponse si construite. Hanzo l’écouta avec intérêt.
Si je vois toujours, le monde m’apparaît terriblement différent aujourd'hui. Certains repères comme les voix, les parfums ou encore les couleurs me sont restées, mais j'ai aussi besoin d'en trouver de nouveau. Et comme vous êtes mon Maître, j'ai besoin de vous connaître et de vous 'visualiser' pour pouvoir aussi tenir mon rôle. Alors, en vous ayant vu avant, je n'aurais pas peur et je saurais mieux vous reconnaître.
Une seconde, Hanzo visualisa Nayiu comme un petit caniche remuant du museau pour retrouver son maître à l’odeur, ce qui agrandit son sourire. Mignon. Il se dit que le mieux serait qu’elle ne le voit pas souvent ainsi. Hors des murs de sa cité natale, il ne révélait ses traits naturels que pour attaquer. Il lui était arrivé, porté par la colère, qu’il lève son glamour, mais si l’effet était garanti, il le faisait passer pour un sanguin. Il n’aimait pas laisser paraître cette facette de lui, même si c’était très certainement vrai, mais peu séduisant pour ses demoiselles.
Mais Hanzo haussa les épaules. Il valait en effet mieux qu’elle sache à quoi il ressemblait plutôt qu’elle le voit ainsi en pleine chasse ou attaquant sauvagement un bandit et qu’elle en soit traumatisée. Il la regarda voleter devant ses yeux, l’observer de près, avant qu’elle ne se pose sur son épaule. Elle ne pesait rien et si ce n’est le contacte de sa tunique, Hanzo n’avait pas l’impression de la porter vraiment.
Vous lui ressemblez un peu... Maintenant, je le vois.
Tu n’as sans doute pas beaucoup de souvenirs de Dame Hanabi. Ses cornes sont bien plus impressionnantes que les miennes. Elle est en général bien plus impressionnante, comme ogresse et comme personne.
Cependant, la flatterie fonctionnait. Même si Hanzo avait beaucoup de traits de son côté maternel, on retrouvait dans sa physionomie la finesse de visage de sa grand-mère et sa lourde chevelure, que la vieille ogresse avait transmises à son petit-enfant. Hanzo aimait à penser qu’ils étaient du même esprit commercial et philosophe, mais ils n’étaient pas toujours d’accord sur tout et même si ça entretenait une conversation animée, ça les éloignait aussi un peu. Hanzo avait pourtant plus la vieille femme un respect qu’il n’avait même pas pour son propre paternel, et seul son Dieu devait être au-dessus d’elle dans l’estime du marchand.
Il regarda du coin de l’œil la petite fée jauger son environnement depuis son épaule. Elle n’est pas habituée à l’exercice et s’assoit pour ne pas tomber. Hanzo ne fit rien pour ou contre, il ne pourrait pas constamment faire attention à Nayiu, elle allait devoir s’adapter à sa place. Et visiblement, la position assise est une solution toute trouvée.
Même simplement d'ici, les choses me paraissent différentes que vu depuis le bureau ou l'étagère.
Ha, ha ! Un peu de hauteur et tout change. Même en taille humaine, tu ne m’arrivais pas au plexus, ce sera une nouvelle expérience, d’être si petite et pourtant de voir si haut.
Hanzo leva la main pour lui tapoter la tête. Il aimait bien faire ce geste, comme on flatte l’encolure d’un cheval ou comme on caresse la tête d’un gentil chaton. Il finit d’écrire quelques mots dans son journal de bord avant de le fermer. A la porte, quelques coups résonnent.
Il va être temps de rejoindre les autres pour le repas. Profites-en pour parler à Caleb de tes problèmes de sommeil. Avec tout ce qu’il s’est passé aujourd’hui, ce ne serait pas étonnant que tu ais du mal à dormir cette nuit. Tu n’as pas à apprendre à connaitre tout le monde, beaucoup de gardes ne travaillent que le temps d’une traversée et ils changent souvent. Mais Schrizka reste constamment, et elle est responsable des femmes de la caravane. Tu pourras lui demander de l’aide.
Même si Nayiu était à lui, Hanzo restait un homme, pas toujours le meilleur interlocuteur pour une femme fée, tout maitre qu’il fut. Schrizka n’était pas commode, mais elle savait aider les femmes de la caravane, ne serait-ce que pour les rassurer face au marchand ou aux gardes effrayants, ou pour les inciter à se laisser ausculter par le guérisseur. Elle s’était bien occupée de Nayiu lors des bains, Hanzo pensa qu’elles s’entendront bien.
Il rangea ses livres et reprit son apparence humaine, avant de sortir. Il sourit à sa fée en ouvrant la porte de la caravane pour la sceller derrière lui. Les esclaves et les gardes se passaient déjà les gamelles de repas chaud, de la viande, des légumes, du riz. La seule différence entre les repas des esclaves et celui du personnel étaient les timbales : de l’eau pour les uns, du vin ou de la bière pour les autres.
Certains sceaux de confiance ne mangeaient pas encore, faisant des rondes autour de la caravane avec Iron Bull. Hanzo s’assit parmi ses hommes et on lui donna deux gamelles. Nayiu aurait pu plonger dans la sauce de son plat. Hanzo la déposa à côté de lui avec son assiette. Il avait conscience qu’elle aurait du mal à manger au début, mais il lui faudrait s’y faire, et au fond, ça amusait un peu l’Ogre de la voir devoir s’adapter ainsi.
Il ne faudra pas trop trainer ce soir, Nayiu. Demain sera le début d’un nouveau voyage pour toi. Il ne faudrait pas que tu le manques.
Sujet: Re: Nouveau départ [Terminé] Ven 4 Oct - 9:30
Nouveau départ
Hana-Yuki Desanges & Hanzo Morag
Septembre 2019 - Doln
Ha, ha ! Un peu de hauteur et tout change. Même en taille humaine, tu ne m’arrivais pas au plexus, ce sera une nouvelle expérience, d’être si petite et pourtant de voir si haut.
Un sourire vient se peindre sur mes lèvres alors que de nouveau sa main vient tapoter ma tête. Au départ, ce geste m'a surpris et un peu inquiété mais maintenant, plus du tout. Il a beau être immense, il reste très attentif et même sous sa forme d'ogre, je ne me sens nullement en danger.
Il va être temps de rejoindre les autres pour le repas. Profites-en pour parler à Caleb de tes problèmes de sommeil. Avec tout ce qu’il s’est passé aujourd’hui, ce ne serait pas étonnant que tu ais du mal à dormir cette nuit. Tu n’as pas à apprendre à connaitre tout le monde, beaucoup de gardes ne travaillent que le temps d’une traversée et ils changent souvent. Mais Schrizka reste constamment, et elle est responsable des femmes de la caravane. Tu pourras lui demander de l’aide.
Caleb, pour le sommeil. Schrizka, responsable des femmes. Oui, je me souviens d'elle. Une thérianthrope serpent je crois. J'acquiesce et retiens ses conseils tandis que lui mon Maître termine d'écrire quelques mots et de ranger ses livres avant de reprendre son apparence de base. Toujours installée sur son épaule, nous quittons la roulotte qu'il scelle derrière nous avant de venir rejoindre le reste de la troupe, déjà assis et en train de se passer le repas. Dont l'odeur me parait un peu agressive sur le coup. Ah oui, la viande, c'est vrai.
Je note du mouvement autour de la caravane mais la majorité des gens semblent être rassemblés ici. Le marchand s'installe au milieu de ses hommes, sans faire de distinction avant de venir me déposer à ses côtés, devant un assiette à taille humaine, dénotant clairement avec ma taille. je crois que ce sera ma première véritable épreuve du jour pour le coup : manger sans me noyer.
Il ne faudra pas trop traîner ce soir, Nayiu. Demain sera le début d’un nouveau voyage pour toi. Il ne faudrait pas que tu le manques.
"- C'est entendu, Messire."
Mon regard fouille un peu autour de moi à la recherche d'un outil plus approprier et ayant surement compris mon idée, une main vient me tendre une petite cuillère. Toujours trop grande mais plus adaptée déjà. Je remercie mon sauveur du moment avant de venir m'occuper de mon assiette. Les légumes et le riz sont très bon mais j'ai un peu plus de mal avec la viande. La couper déjà m'est difficile et n'en ayant pas avalé depuis des décennies, en retrouver le gout m'est un peu étrange. Aussi, je n'en mangerais pas beaucoup. Et si j'ai bien mangé, mon assiette ne doit pas paraître beaucoup vidée pour eux.
Pour boire aussi, je suis venue utiliser ma cuillère. La timbale faisant ma taille, je ne voulais pas y tomber alors j'ai mis de l'eau dans la cuillère avant de le poser et de venir m'accroupir et y boire tranquillement. Cela doit amusé un peu la caravane de me voir recommencer ce manège plusieurs fois mais au moins, je suis nourrie et hydratée. Et le repas terminé pour ma part, je n'oublie pas les conseils donnés par le Marchand.
"- Puis-je vous demander lequel d'entre vous est Caleb ?"
Une voix s'élève, dont je reconnais un peu l'accent. Il y a donc un elfe avec la caravane. Le sol étant inégal, je volette doucement jusqu'à lui, contournant surement avec un peu trop zèle le petit feu de camp, avant de venir lui faire part de ma discussion avec mon Maître plus tôt. Le fait que je fasse des cauchemars en rapport avec l'incident ne le surprend pas et pour les premières nuits ici, il me propose de boire une décoction de plantes qu'il prépare lui-même. Au moins, cela m'aidera à me reposer le temps que je prenne l'habitude.
J'entend des noms, quelques voix qui résonnent plus fortement que d'autres aussi. Étrangement, le camp me parait très vivant, presque plus que la demeure dont je viens. Il y a quelques rires, des discussions et pas mal d'échanges. L'ambiance est chaleureuse et même si je me sens toujours un peu perdue, il n'y a pas peur ni d'inquiétude. Juste le temps d'adaptation pour moi. Et en effet, chacun le nomme à sa façon, c’est vraiment surprenant.
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